Gwladys Lecarpentier, ambassadrice de l’éthologie
SALON DU CHEVAL D’EL JADIDA 2017-02-01Le Salon du Cheval d’El Jadida n’en finit pas d’innover. Il s’adresse bien sûr aux béotiens, au grand public mais aussi aux initiés, aux passionnés, aux professionnels. Force est de constater que ces derniers se sont passionnés pour la conférence donnée par Gwladys Lecarpentier au sujet de l’éthologie équine, cette science qui vise à développer l'éducation et le bien-être du cheval, au travers des approches comportementales.
Petite-fille de l’entraîneur et crack jockey James Winkfield et jeune cavalière de concours complet, Gwladys Lecarpentier s’est intéressée dès l'adolescence à son harmonie avec les chevaux et aux conséquences de cette dernière sur ses résultas. «Ma réflexion au sujet de la relation entre les hommes et les chevaux s'articule autour du référencement» précise Gwladys. «Certains chevaux ont une ascendance sur leurs congénère, qui apparaît en cas de danger».
Conditionner un cheval pour réaliser un objectif n'est pas un casse-tête chinois. «Obtenir au-delà de la simple confiance, être capable d'emmener sans contrainte physique un animal là où seul, il n'aurait jamais imaginé s'aventurer, requiert ce niveau relationnel que je recherche» confirme Gwladys. «Gagner une telle place dans l'esprit d'un cheval est d'abord un véritable honneur pour moi et l'assurance de plus de sécurité pour l'animal, pour l'entourage et pour le cavalier.»
Après l'obtention d’un brevet professionnel de Tourisme Équestre, Gwladys a perfectionné en 2011, sa formation au Haras de la Cense, à Rochefort-en-Yvelines, aux côtés de l'éthologiste Hélène Roche. Elle a obtenu le BFEE 2. Surtout, elle possède de nouveaux outils pédagogiques nécessaires au cheminement de sa réflexion sur la relation entre les hommes et les chevaux.
Bercée entre l'Europe et les Amériques durant ses études, elle abandonne les manèges et carrières pour se consacrer uniquement à l'équitation d'extérieur et aux approches alternatives d'éducation des équidés. A 26 ans, elle se lance dans une expédition de plus d'un an à travers l'Amérique centrale, en parfaite autonomie.
Pas étonnant qu’entre 2012 et 2013, cette cavalière au long cours, ait entrepris un nouveau voyage de 3000 km pour rallier Marrakech à Poitiers, retraçant ainsi une partie de la conquête maure. Cette expédition se concrétisera par la réalisation d'un film Aoudi, sur les traces du cheval de Berbérie... et une belle rencontre avec son futur compagnon, Jéremy Durand. «Ce voyage, c'est une histoire humaine surtout» confie Gwladys. «Avec la SOREC et le Haras Al Boraq de Lisasfa, nous sommes réunis autour de ce beau projet afin de valoriser le cheval Barbe et redorer son blason. C'est dans cet esprit que j’ai quitté Marrakech, fin mai 2012, pour les hauteurs de l'Atlas, accompagnée de deux merveilleuses juments, une de selle, Toumia et l'autre de bât, Qamare.»
L’année 2016, Gwladys l’a passée au sein du Haras national d'El Jadida où elle a délivré, avec la SOREC, une formation éthologique. Durant 10 mois, quatre étudiants ont été initiés au travail à pied, au débourrage et au dressage de jeunes étalons arabe-barbe. Cette formation s'inscrit dans un projet ambitieux de la SOREC d'amélioration du bien-être des étalons de haras et de diversification de leurs utilisations entre obstacle, dressage, course, endurance, trec, spectacle et fantasia.
Désormais, Gwladys et son compagnon Jéremy ont pris leurs quartiers au domaine de Méjanet, dans l'Aveyron. Avec d’autres aventures équines et humaines dans la tête...